Sonntag, 10. Februar 2013

Proposition pour la Réorganisation du Système Educatif Sénégalais


Le présent programme est l’abrégé d’un ensemble de mesures politiques, juridiques, économiques et sociales qui ont pour objectif, dans le court et moyen terme, de réorganiser le système éducatif sénégalais et de le faire sortir de cet état de léthargie dans lequel il est plongé depuis plus d’une décennie.


Le programme s’articule sur 15 points jugés on ne plus nécessaires et s’adresse à l’ensemble des acteurs du secteur  de l’éducation: le gouvernement, les collectivités locales, les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, les professeurs, les élèves, les étudiants, la société civile, les mouvements citoyens, les entreprises privées, et les particuliers mus par un ardent désir de participer activement à l’ébauche d’une école sénégalaise performante, rentable et en adéquation avec nos réalités socioculturelles et besoins.


Les quinze points du programme sont les suivants :


1. La scolarité doit être obligatoire et systématique sur toute l’étendue du territoire national dès l’âge de quatre ans jusqu’à l’obtention du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent pour les tous enfants nés citoyens sénégalais ou nés de parents étrangers sur le sol sénégalais.


A cette obligation de scolarité doit correspondre un droit opposable à l’éducation  pour l’enfant. Le(s) parent(s) ou tuteur(s) de l’enfant mineur peut/peuvent et doit/doivent faire valoir ce droit devant les autorités sénégalaises compétentes administrative et judiciaire en vue de faire octroyer à l’enfant mineur une place dans un établissement d’enseignement public.


Les pouvoirs publics doivent s’engager à faire respecter cette obligation de scolarité et si besoin est, de recourir à la force. Toute pratique contrevenant à cette disposition est passible de poursuites judiciaires.


2. L’enseignement est public, laïc et gratuit du préscolaire au supérieur.


3. Le Gouvernement de la République du Sénégal doit s’engager à construire des logements de fonction confortables à proximité des collèges, lycées et universités pour le corps enseignant, à payer aux professeurs un salaire décent et à les mettre dans des conditions de travail optimales.


4. En échange les grèves d’enseignants sont formellement interdites et réprimées par la loi.


5. Le Gouvernement de la République du Sénégal doit s’engager à construire des campus pour y loger les collégiens, lycéens et étudiants afin de les mettre dans des conditions d’hébergement optimales. En plus de l’hébergement les centres régionaux des œuvres sociales universitaires et scolaires doivent prendre en charge la restauration et l’assurance-maladie des collégiens, lycéens et étudiants.


6. Les allocations d’études supérieures doivent être attribuées à taux plein sur la base d’un prêt bancaire public remboursable sans intérêt dès le début de la vie professionnelle du bénéficiaire.


L’allocation de la bourse d’études supérieures doit être automatique dès lors que l’étudiant est régulièrement inscrit en première année dans une faculté, institut ou école d’un établissement d’enseignement supérieur public au Sénégal.


L’allocation de la bourse d’études supérieures couvre toute la durée du cursus universitaire de l’étudiant (sauf en cas d’abandon des études, de redoublement, d’insuffisance scolaire, d’indiscipline grave ou caractérisée ou d’incapacité définitive d’étudier).


Le contrat de location dans une résidence universitaire couvre toute la durée du cursus universitaire de l’étudiant (sauf en cas d’abandon des études, de redoublement, d’insuffisance scolaire, d’indiscipline grave ou caractérisée, d’incapacité définitive d’étudier ou de manquement aux clauses du contrat de location).


La bourse d’étude secondaire ne peut être attribuée aux collégiens et lycéens que si le requérant se trouve dans une situation de cas social grave. Dans ce cas de figure l’allocation de la bourse d’études secondaires ne couvre que la période de situation exceptionnelle de ce dernier. La collectivité locale abritant l’établissement d’enseignement public où le bénéficiaire est inscrit prend en charge le remboursement sans intérêt de la totalité de la somme perçue par l’élève boursier.


8. Les « grèves » d’élèves et d’étudiants sont formellement interdites et passibles de renvoi temporaire ou définitif selon la circonstance.


9. Le certificat de fin d’études primaires et élémentaires, le concours d’entrée en sixième et le brevet de fin d’études moyennes doivent être définitivement supprimés. Une note égale ou supérieure à la moyenne suffira pour passer en classe supérieure.


10. L’enseignement de la philosophie doit être introduit dès la classe de seconde dans les séries littéraires.


L’enseignement des matières scientifiques dans les séries littéraires est contingent et donc doit être supprimé.


A l’exception de l’anglais pratique et des techniques d’expression et de communication, l’enseignement de matières littéraires dans les séries scientifiques est  contingent et doit être supprimé.


Des cours de conduite automobile théorique et pratique doivent être dispensés dès la classe de seconde. Une fois en classe de première les lycéens pourront alors passer le permis.
11. Le Gouvernement de la République du Sénégal doit mettre davantage l’accent sur l’apprentissage des matières scientifiques et l’enseignement technique et professionnel.
Dans un futur proche chaque département du Sénégal devra disposer d’un lycée polytechnique et chaque région d’une université polytechnique.


12. En lieu et place du redoublement, le conseil de classe peut proposer à l’élève en difficulté une admission conditionnelle. Dans ce cas de figure l’élève doit reprendre la ou les matières où il accuse de contre-performances.


13. Le centre national d’orientation scolaire et professionnelle doit servir de service de conseil psychologique et d’assistance dans le choix d’une carrière pour les élèves.


14. La calendrier académique doit être réaménagé de manière à réduire les fêtes et jours de congé excessifs. Durant les vacances de fin d’année scolaire, les élèves doivent être occupés dans le cadre d’activités récréatives, productives et utiles à la société.


15. Les entreprises privées seront mises à contribution pour participer au financement du système éducatif en plus du budget de l’éducation nationale dégagé par le Gouvernement de la République du Sénégal et des subventions octroyées par les collectivités locales.




Abd El Kader Niang


Analyste politique










  







 L'auteur Abd El Kader Niang

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