Dienstag, 5. Juni 2012

L' Union Africaine comme contrepoids à l' eurocentrisme dans la sphère publique internationale.

L' idée d' un siège africain permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies est certes salutaire et digne d' éloges, mais quand bien même utopique voire puérile au vu du caractère eurocentrique du système onusien. Il s' agit là de faire une brève historique du contexte dans lequel les Traités de Westphalie, la Société des Nations et plus tard l' Organisation des Nations Unies ont vu le jour. Ces différents régimes et institutions n' avaient que pour seul but de mettre fin aux perpétuels conflits armés sur le continent européen et d' y installer une paix durable. Ce qui présupposait une proscription consensuelle des aggressions externes et une redéfinition du tracé des frontières entre les Etats européens. Considérant que la Première Guerre Mondiale (1914-1918) et la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) étaient des conflits armés purements européens et qu' à l' époque, à quelques exceptions près, la plupart des pays africains étaient encore colonisés, il convient d' en déduire que les Nations Unies ne sont que l' ancêtre de l' actuelle Union Européenne et qu' à ce titre le système onusien ne prend nullement en considération, dans son fonctionnement comme dans son processus de prise de décisions, le rôle des Etats Africains dans le système politique international. D' ailleurs les Nations Unies ne reflétent en rien la configuration géopolitique du monde actuel compte tenu de l' émergence des puissances régionales telles que le Brésil, l' Inde, l' Afrique du Sud ou le Nigéria. Il aurait été souhaitable que les Nations Unies incarnent l' idée d' Etat de droit universel, d' égalité entre les peuples et de justice internationale, mais ceci n' est pas le cas. Tout au contraire force est de constater que le fonctionnement des Nations Unies est régi par un principe injuste et anti-démocratique, le droit de véto. Comment expliquer que cinq pays puissent décider à eux seuls du sort du reste de l' humanité pour la pure et simple raison qu' ils sont détenteurs de la bombe atomique!C' est donc à nous autres Africains de réorganiser nos Etats ou de les réinventer et de faire en sorte que l' Union Africaine soit une sphère publique transcontinentale et panafricaine qui sert de contre-poids à l' eurocentrisme de la sphère publique internationale.


Abd El Kader Niang
Analyste politique spécialiste des questions de relations internationales
Conseiller en communication

Réorganisation des Forces Armées Sénégalaises (Complément)

Comme je l' avais annoncé tout dernièrement sur ma page Facebook par rapport à la ré-organisation des Forces Armées Sénégalaises et de la redéfinition de la politique de défense et de sécurité, j' estime qu' il est opportun et nécessaire que l' on instaure au Sénégal le service militaire obligatoire.
Ainsi les jeunes civils filles et garcons de nationalité sénégalaise ayant atteint l' âge de 18 ans et remplissant les conditions requises pour servir sous les drapeaux seront recrutrés dans les rangs de l' Armée de Terre pour y subir une formation militaire de base. 
La durée de la formation de base sera de 06 mois. Après cette période les jeunes appelés du contigent subiront une formation supplémentaire d' une durée de 04 mois en vue de parfaire leurs aptitudes militaires selon les spécifités du corps d' armes dans lequel ils seront affectés. 
Ils prendront part à des manoeuvres militaires régulières de grande envergure, des stages et des exercices pratiques durant la période de la durée légale de 24 mois.
Après la durée légale de 24 mois le maintien dans les rangs des Forces Armées Sénégalaises se fera dans le cadre d' un recrutement contractuel sur la base du vonlontariat. La durée du contrat variera de 03 ans à 15 ans.
A côtés des forces combattantes, le Corps du Génie Militaire sera ré-organisé de manière à d' octroyer au Sénégal en tant de paix comme en tant de guerre un Corps d' armes d' ingénieurs, de techniciens et d' ouvriers qualifiés qui sera au service des populations sénégalaises civiles comme militaires. 
Pour cela ils nous faudra au moins une demi-douzaine d' Ecoles Polytechniques des Armées réparties sur l' ensemble du territoire du nord au sud et de l' est à l' ouest.
Ce seront des établissements d' enseignement supérieur dont l' entrée se fera sur concours. Y seront admis les jeunes sénégalaises et les jeunes sénégalais titulaires d' un baccalauréat scientifique, technique ou technologique et les étudiants titulaires d' une licence dans une branche technique, scientique ou technologique (ou d' un quelconque diplôme équivalent).
Ils nous faut impérativement trois universités pour le compte exclusif des Armées Sénégalaises. Ce seront des établissements d' enseignement supérieur dotés de toutes les facultés, de toutes les écoles, de tous les départements, instituts et centres de recherches pour le personnel militaire des Forces Armées Sénégalaises.
Et donc dans ces-dits établissements les étudiants seront des soldats titulaires d' un baccalauréat (hommes de rangs, sous-officiers et officiers de tous le Corps d' Armes).
De ce point de vue pour tous les domaines l' Armée Sénégalaise sera dotée d'un personnel qualifié et de haut niveau (Médecine, Pharmacie, Biologie, Communication, Droit, Ingénieurie, Finance etc...).
Pour un bon financement du fonctionnement des Armées et de la gestion de la défense et de la sécurité du Sénégal, l' Armée Sénégalaise aura via le Corps du Génie Militaire une part de marchés dans certains domaines (BTP, transports aériens, terrestres et maritimes, agro-alimentaire, telecoms, audiovisuel, industrie, banques, sociétés des jeux etc...) et des actions dans les différentes entreprises nationales et étrangères présentes dans le tissu socio-économique sénégalais.

Mag. Germ/ M.A. Pol. Abd El Kader Niang
Analyste politique/ Conseiller en communication
Ph.D. Politics & International Relations

Réorganisation des Forces Armées Sénégalaises

Vu les lourdes pertes subies ces temps-ci par l'Armée Sénégalaise dans la zone sud du Sénégal, il s' avère être impératif de redéfinir notre politique de Défense Nationale et de réadapter les différentes stratégiques de défense et de sécurité, jusqu' ici mises en oeuvre, aux réelles exigences sécuritaires du moment. 
Il faut donc pour cela réorganiser les Forces Armées Sénégalaises, redéfinir lesmissions qui leur sont dévouées, augmenter la taille des effectifs au niveau de chaque corps d' armes, remettre à jour le matériel, la logistique et l'armement.
Certes je ne doute nullement de la qualité de la formation militaire subie par nos vaillants soldats (quelque soit le grade ou le corps), mais il faudrait, pour permettre à nos soldats de déferer à leur mission, réadapter la formation militaire de base des soldats au défit de l'heure actuelle et en plus de la formation basique faire subir à titre supplémentaire aux soldats de l'Armée de Terre une formation spécialisée selon le corps de métier (Infanterie, Artillerie, Cavalerie, Aéroportée et Commandos). Les Fusillers Marins doivent être organisés en corps d'armes a part entière. Le niveau d'education des jeunes recrues doit être revue à la hausse selon le corps d'armes (Niveau du BFEM pour Infanterie, Artillerie, Cavalerie, Aéroportée et Commandos et Bac pour Fusillers Marins, Gendarmes et Sous-Officiers).
Il faudrait à côté de la Marine Nationale un Corps de Cardes Côtes du Sénégal. Lequel corps sera chargé des missions de police, de garde-frontière, de douanes, de protection civile et de protection de l'environnement marin et des ressources halieutiques sur les eaux territoriales sénégalaises (océans, mers, fleuves et lacs). Ledit corps dépendra alors du Ministère de l'Intérieur.
Le corps de eaux et des forêts devrait être fusionné avec le service d'hygiène. 
Le Groupement National des Sapeurs Pompiers sera composé de deux branches: un corps médical composé des médecins militaires (urgentistes, chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et ambulanciers) et d'un corps appelé Pyrobrigade spécialisé dans la lutte contre les feux et les incendies de tous genres. Le GNSP sera alors commandé par un Général de Corps d'Armée, qui sera le Haut-Commandant du GNSP et Directeur Général de la Protection Civile. En cas de péril majeur il assure le commandement sur toutes les composantes civiles et militaires des services de sécurité civile.
La Police Nationale ne sera plus un corps paramilitaire mais sera plutôt érigée en une structure militaire à part entière.
Les Douanes seront douées des compétences de police judiciaire.
La Gendarmerie Nationale sera quant à elle dotée d'une composante aéroportée, de carabiniers au sein de la Gerdarmerie Mobile, de moyens aériens (hélicoptères de surveillance, de transport de troupes et de matériels) et nautiques (vedettes rapides, zodiacs etc...) et de laboratoires pour les missions de police technique et scientifique.


Abd El Kader Niang
Analyste politique spécialiste des questions de relations internationales
Conseiller en communication

Le triangle des pôles de développement


Je loue certes le caractère symbolique de ce geste, mais le Delta du fleuve Sénégal a plus besoin d'une politique sectorielle appropriée d'investissements structurels que la simple tenue d'un Conseil des ministres.
Pour en venir à bout du marasme économique dont souffre le Sénégal, il conviendra d'ériger trois pôles d'investissements et de développement au Sénégal. Le premier dans la région du fleuve Sénégal, le second dans la région naturelle de la Casamance et le troisième dans le Sénégal oriental.
Le potentiel hydrographique de la vallée du fleuve Sénégal peut servir de base de départ pour l'obtention d'une autosuffisance en matière de production rizicole, céréalière et maraîchère. Il nous suffit tout simplement de mettre en place une politique adéquate de gestion des ressources hydrauliques basée sur la construction de bassins de rétention d'eau pour canaliser la quantité de mètres cubes d'eau douce qui se déverse dans l'océan atlantique pour ainsi irriguer les plaines continentales de la zone sylvio-pastorale et augmenter la capacité de production agro-pastorale du Sénégal.
Un volet d’investissements financiers massifs au niveau des infrastructures routières, autoroutières, portuaires et aéroportuaires peuvent contribuer au développement l’économie de  toute la région du fleuve. La mise sur pied d’un système ferroviaire dense reliant St-Louis du Sénégal à Dakar, Thiès, Louga, Diourbel, Kaolack, Podor, Matam, Bakel, Kédougou, Ziguinchor etc.…peuvent aider à créer et soutenir une dynamique de migrations internes et d’échanges économiques importants. Ce pôle de développement du Nord associé à une politique de décentralisation de l’activité économique contribuera à décongestionner la région de Dakar en fixant les populations de la zone sur place et attirant les habitants des zones périphériques (Louga, Kébémer, Podor, Matam etc.). Cette dynamique participe au rééquilibrage de la répartition démographique entre les différentes zones géographiques du Sénégal et à la promotion de la mixité interethnique, socle de notre unité nationale et de notre stabilité politique.
En ce qui concerne la région naturelle de la Casamance, il conviendra de négocier avec les autorités gambiennes, moyennant le paiement annuel d’une somme forfaitaire mutuellement convenue,  la construction d’un axe  autoroutier Kaolack-Banjul-Ziguinchor et d’une ligne ferroviaire reliant Dakar-Thiès-Kaolack-Banjul-Ziguinchor afin de désenclaver la Casamance et de mettre à profit ses potentialités agricoles, pastorales, énergétiques et hydrographiques. Ceci saura trouver une réponse politique et économique adéquate à la discontinuité territoriale du Sénégal dans sa partie méridionale. La mise sur pied d’un système communication basé sur réseau routier, autoroutier et ferroviaire permettra de relier des différentes villes de la métropole du Sud  les unes aux autres. La construction d’un aéroport international et boostage du port de Ziguinchor serviront d’appoint à l’économie agro-industrielle et touristique de la région Sud. La Casamance, notre grenier agricole, sera ainsi la capitale de l’écologie au Sénégal et en Afrique dans la mesure où l’activité socio-économique, industrielle et touristique tiendra compte du respect de l’environnement, de la protection de la nature et de l’équilibre de l’écosystème. Du fait de sa mixité interculturelle la Casamance contribuera au rayonnement culturel du Sénégal á l’échelle planétaire.
Le Sénégal oriental sera quant à lui le moteur du développement de la métallurgie, de sidérurgie et l’extraction minière du Sénégal. De bonnes infrastructures ferroviaires, routières et autoroutières peuvent faciliter le transport des produits d’exportation vers le port de Ziguinchor en Casamance. En plus de cela le Sud Ouest du Sénégal du fait sa bonne pluviométrie, de la fertilité de son sol et de son potentiel hydrographique contribue à augmenter notre production fruitière et garantir une autosuffisance alimentaire largement excédentaire au Sénégal et donc aidera à faire du Sénégal un pays exportateur de produits agricoles. La construction de réseaux de parcs solaires dans les zones inhabitées et non cultivables du Sénégal oriental réduiront de manière significative notre dépendance par rapport à l’énergie de sources fossiles. Ce dernier point-ci concerne de fait tout le Sénégal.

Abd El Kader Niang
Analyste politique spécialiste des questions de relations internationales
Conseiller en communication