Sonntag, 10. Februar 2013

Manifeste pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte anti-terroriste


La présence dans la zone saharo-sahélienne de groupes armés supposés affiliés au réseau, terroriste transnational Al-Qaïda, l’effervescence dans les pays du monde arabo-musulman , la chute du régime de Kadhafi, l’érosion du monopole  de la violence physique légitime de l’État malien , l’instabilité politique constante en Mauritanie, la porosité de nos frontières et plus récemment notre intervention armée dans la guerre de l’Azawad sont autant d’arguments qui font que le Sénégal est un pays qui est appelé à mettre en œuvre une stratégie de lutte adéquate contre le terrorisme afin de parer à toute éventualité et de répondre de manière efficace aux besoins en sécurité des populations civiles sans pour autant verser dans une obsession sécuritaire, qui pourrait nuire à notre économie et au libre exercice des droits civiques élémentaires et libertés fondamentales que la Constitution nous garantit.


Cette stratégie nationale de lutte anti-terroriste peut s’appuyer sur les deux principales formes de dissuasion classique: la prévention et la répression.


La dissuasion préventive sera alors une stratégie de lutte contre le terrorisme qui met l’accent sur la communication. C'est-à-dire il s’agira de faire comprendre aux groupuscules ou réseaux terroristes qui veulent s’en prendre au Sénégal, à ces citoyens et/ou à ses intérêts vitaux et/ou stratégiques qu’il ne vaut pas la peine de tenter quoi que ce soit contre le Sénégal, ces citoyens et/ou ses intérêts vitaux et/ou stratégiques dans la mesure où les forces sénégalaises de sécurité et défense ne leur permettront pas d’en arriver à nous menacer dans notre intégrité et/ou de nuire à nos intérêts.


La dissuasion répressive ou punitive quant à elle consistera à faire comprendre aux ennemis potentiels du Sénégal que constituent les groupuscules et réseaux terroristes, qu’il ne sert à rien de vouloir s’en prendre au Sénégal, à ces citoyens et/ou à ses intérêts vitaux et/ou stratégiques dans la mesure où le Sénégal saura ,en cas d’attaque ennemie ou attentat contre son territoire, ses citoyens et/ou ses intérêts, traquer les auteurs de cette agression et les traduire en justice, le cas contraire organiser une campagne de représailles armées cinglantes, asymétriques et inouïes aux fins de garantir l’intégrité du territoire sénégalais, la sécurité des citoyens sénégalais et la sauvegarde de ses intérêts.


La mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme présuppose une profonde restructuration des nos forces de sécurité et de défense telle que je l’ai suggérée dans mes posts antérieurs  afférents à la politique de sécurité du Sénégal (voir les liens suivants).








En outre de ces propositions, la création  d’un corps paramilitaire de garde-frontière avec comme tutelle le ministère de l’intérieur s’avère nécessaire pour ainsi garantir l’imperméabilité de nos frontières terrestres pour les terroristes, criminels, immigrants clandestins et trafiquants.




Abd El Kader Niang


Analyste politique 

 L'auteur Abd El Kader Niang

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