Sonntag, 10. Februar 2013

Diplomatie: Ces étrangers qui travaillent dans les Représentations diplomatiques sénégalaises dans les pays hôtes.


Dans plusieurs Missions diplomatiques sénégalaises accréditées à l’étranger, le personnel local est constitué de citoyens étrangers. On y trouve la plupart du temps des français qui n’ont rien de commun avec le Sénégal.


Beaucoup de nos Ambassadeurs refusent de recruter des sénégalais pour des raisons inconnues. Pourtant la compétence ne manque pas.


Ces sénégalais établis pendant des années à l’étranger, ont fait leurs études dans les pays hôtes et souvent ils connaissent le pays d’accueil mieux que nos diplomates. Ils peuvent apporter leur expertise à nos diplomates, pour une diplomatie plus effective et efficace.


D’après des recherches menées, on trouve des étrangers dans les Ambassades sénégalaises en Italie, Espagne ou Allemagne pour ne citer que cela. Souvent ils sont les assistants directs des Ambassadeurs. Un poste d’ailleurs qu’aucun étranger ne devrait occuper parce que beaucoup de dossiers passent par les mains des assistants. Il ne s’agit  ici nullement de discriminer le personnel non-sénégalais en service dans nos Ambassades et Consulats, mais la priorité doit être accordée aux sénégalais d’abord, car ce sont eux dont les parents payent les impôts au Sénégal. Pourtant c’est la politique de privilège des nationaux qui s’applique dans les Ambassades de France à l’étranger. La France ne recrute que ses propres citoyens établis à l’étranger dans les Ambassades française à l’exception de quelques postes comme domestique ou gardiens.


Dans beaucoup de pays comme par exemple les pays membres de l’Union Européenne, les nationaux sont prioritaires au  recrutement,. Pourquoi donc recruter des étrangers à la place des sénégalais dans nos Ambassades ?


Le statut de diplomate s’applique en principe aux agents de droit public de l’État sénégalais, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, et à la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963.


On entend par personnel contractuel, le personnel recruté sur place.  Donc ces personnes ne bénéficient pas du statut de membre du personnel de la mission, tel que défini dans l’article 1 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Elles ne bénéficient aussi d’aucune immunité diplomatique contrairement aux agents diplomatiques envoyés par leur Ministère des Affaires étrangères.


Pour rappel et selon les estimations du Ministère des Affaires étrangères, le Sénégal dispose plus de 59 Ambassades dans le monde. Et la plupart de ces Ambassades ne servent souvent à rien, parce que le personnel qui y est accrédité est souvent incompétent ou ne représente pas dignement le Sénégal. Rationaliser le fonctionnement des Ambassades est une chose, réduire les effectifs de façon inconsidérée en est une autre.


Pourquoi ne pas faire à la manière du Foreign Office c'est-à-dire à la façon de la Grande Bretagne ? Cette dernière a, en effet, par souci d’économie, embauché de nombreux employés, et ses citoyens vivant au pays d’accueil permettant de juguler les dépenses des Ambassades et des consulats sans que la qualité du service n’en souffre. Cela permet de réduire les charges liées au fonctionnement en évitant au trésor public sénégalais les coûts exorbitants  que peuvent engendrer l’accréditation d’un diplomate de carrière dans une Ambassade, et ce, sans que la qualité du service en pâtisse, le personnel local connaissant mieux le terrain, la langue et les usages du pays.


En ce qui concerne le personnel de l’Ambassade : un effort particulier doit être entrepris pour la gestion du personnel. Une fois affecté, l’Ambassadeur doit subir régulièrement des contrôles. On doit s’assurer de la constante adéquation entre ses qualifications et le poste qu’il occupe (connaissance de la langue, compétences et connaissances adaptées…) ainsi que de la réalisation des objectifs fixés.


Les recommandations d’une diplomatie efficace et rentable :


1.     Diminution des coûts en envoyant peu de diplomates et recruter plus de sénégalais compétents dans les pays d’accueil, donc insister sur le personnel contractuel sénégalais sur place.




2.     Adopter une attitude stratégique de la diplomatie en privilégiant la qualité et non la quantité. Il faut des implantations stratégiques et efficaces et mettre fin au mythe de la représentation sénégalaise aux quatre coins du monde. Le rayonnement du Sénégal c’est bien, l’efficacité c’est mieux.




3.     Rationalisation : mettre un terme au système de doublons et procéder à une vaste entreprise de regroupement et de communication en mettant fin, du même coup, à cet éternel cloisonnement des services.




4.     Cohérence : coller au plus près aux réalités du terrain en tenant compte des spécificités du pays et des besoins du Sénégal dans ledit pays. Adapter les effectifs des réseaux diplomatiques du Ministère des Affaires étrangères et ses objectifs en fonction de la zone géographique, de la politique extérieure et du développement économique. Et offrir une politique d’ensemble solide et viable par souci de clarté.




5.     Modernisation : Ne pas offrir une diplomatie à la politique obsolète mais au contraire créer une diplomatie qui vive avec son temps. Un travail sur l’image et le recrutement etc.…


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