Mesdames et Messieurs, soyez les bienvenus dans Protubérances, votre magazine bihebdomadaire en ligne.
Bonjour Mr. Diagne, merci d’avoir bien voulu prendre part à ce numéro de Protubérances.
Mr. Diagne, le Sénégal est présenté le plus souvent comme étant un modèle en matière de démocratie, d’État de droit et de respect des droits fondamentaux des êtres humains, alors comment expliquer qu’en l’an 2012 dans ce même Sénégal et en flagrante violation des droits universels de l’homme, des enfants soient battus, maltraités et contraints de force à la mendicité sous prétexte qu’on veut leur enseigner le coran? N’est-ce pas une contradiction ?
Faire appliquer la loi sur l’éducation pour tous, élaborer une étude systématique de la scolarisation des enfants au Sénégal voici les tâches auxquelles le gouvernement sénégalais devrait s’atteler. La situation des enfants au sénégal est désastreuse et qui dit enfant dit jeunesse. Et pour faire un état des lieux, je vais vous citer les maux qui nous ont menés à cette situation de crise éducation perpétuelle et permanente.
Le manque de motivation du corps professoral, la mauvaise répartition des effectifs sur le territoire national, le déficit en matière de logistique pédagogique, les effectifs pléthoriques dans les classes, l‘inadéquation des curricula avec nos réalités identitaires, culturelles et linguistiques, le manque de moyens des comités de gestion des écoles, l’errance des enfants talibés, des enfants de la rue, la non application de loi pour « l’éducation obligatoire pour tous », l’abandon des classes par les filles, la sous-scolarisation des filles, la prise en otage des élèves par les syndicats d’enseignants, les grèves incessantes , la mauvaise affectation du budget de l’éducation national, voilà le contexte dans lequel nous baignons.
A votre avis d’où provient le phénomène social talibé njaangan? Qu’est ce qui explique l’usage de la violence dans l’apprentissage du Saint Coran dans le daaras au Sénégal et pourquoi cette mendicité ?
Tout d’abord permettez – moi de vous donner une définition claire du mot, afin de lever tout équivoque.
Le mot « talibé » provient, selon les auteurs, de l’arabe «tâlib » qui signifie « personne qui apprend et s’initie au Coran », « talaba » qui signifie « demander, aspirer à, chercher à » donc chercher les connaissances ou « talabul-ilm » qui signifie « la quête du savoir ». Le talibé est en fin de compte un « aspirant au savoir ».
Le « taalibe njaangan » ou « ndongo daara » était celui qui se consacrait à l’étude pour le différencier du talibé affilié à une confrérie par l’intermédiaire du Cheikh qui l’initie (talibé mouride, talibé Cheikh, talibé Baye…). C’était les enfants envoyés par leurs parents à partir de l’âge de cinq ou sept chez le marabout pour apprendre le Coran afin de s’imprégner du message divin et d’obtenir une reconnaissance sociale (chez les peuls l’enfant est envoyé dès qu’il sait compter sur ses dix doigts, en peul talibé se dit almoudo). Certains de ces enfants étaient confiés par leur famille au marabout en régime d’internat et ne revenaient qu’à la fin de leurs études et il était d’usage quand un père conduisait sont fils près du marabout de lui dire : « Je ne vous demande que le Coran ou son cadavre », ce qui voulait dire que le marabout pouvait faire de l’enfant ce qu’il voulait, l’essentiel étant que ce dernier assimile de Coran en fin de compte. Ces enfants vivaient avec le marabout et travaillaient pour lui dans ses champs pour assurer la maintenance de l’école. D’autres enfants, néanmoins, assistaient aux cours en régime d’externat et offraient en contrepartie des subsides au marabout. Les nouvelles inscriptions étaient réalisées le mercredi car il est écrit dans le Coran que « tout ce qui débute un mercredi se termine bien » et pour des raisons pédagogiques, car le nouveau venu pouvait ainsi se reposer le mercredi après-midi, le jeudi et le vendredi matin. Le don des talibés externes était aussi apporté le mercredi et prit le nom de ce jour « alarba ». Cette habitude est très ancienne puisque même les élèves de Tombouctou apportaient des cauris tous les mercredis à leur professeur.
Il existait deux sortes de talibés internes dans les écoles :
- Les jeunes talibés ou « bayda » qui se chargeaient de la quête de l’aumône en nature pour contribuer à nourrir le marabout, les talibés aînés et eux-mêmes. Ils allaient chez les voisins pour demander de la nourriture et des habits tout en récitant des versets coraniques pour prouver leur niveau et couvrir les habitations de la bénédiction divine. Cette pratique ancienne au Sénégal n’était pas connue dans les grands foyers islamiques et se devait surtout à la gratuité du régime d’internat dans l’école coranique. Les apports des élèves externes n’étant pas suffisants, il s’agissait de mendier pour combler l’insuffisance de ressources du marabout car le serigne, par piété, devait accepter l’inscription des enfants et les familles ne se souciaient guère de ses possibilités financières. Cette quête trouva ses fondements religieux dans l’éducation du jeune talibé aux valeurs de l’humilité et l’ascèse et avec le temps elle devint partie intégrante su système du daara au Sénégal. Dans le milieu pastoral peul, les veilles du vendredi ou lundi (les deux nuits sacrées de la semaine), on donnait aux talibés une aumône particulière appelée « hoore kosan », ce qui signifie « tétée du lait » et c’était du lait que les pasteurs mettaient de côté pour les talibés.
- Les grands talibés ou « senda » qui se consacraient aux travaux champêtres (défrichage, semence, récolte) pour aider la famille du marabout, cuisinaient pour toute l’école, collectaient le bois de chauffe et réalisaient les travaux les plus lourds. Ils accompagnaient le marabout pour la lecture du Coran et dans certaines cérémonies comme le repos de l’âme du défunt ou les bénédictions. Parfois même ils étaient choisis par les parents comme maître de leurs enfants à la place du serigne daara.
Vu sous cet angle, la présence de la violence n’est en fait que parabolique, car étant une forme d‘épreuve pour faire adopter à l’enfant le culte de l’humilité, de l’oubli de soi afin d’être toujours prêt à être au service de la communauté.
Au point de vue historique, est ce qu’apprendre le coran dans un daara au Sénégal, a toujours rimé avec sévices corporels et mendicité? En d’autres termes s’agit-il, en ce qui concerne l’usage de la violence et de la mendicité, d’une mutation sociale qui aurait peut-être perverti une noble entreprise de formation théologique ?
L’école coranique, outre l’enseignement du Coran, jouait aussi un rôle d’harmonisation au sein d’une société très hiérarchisée car quoique fusse le statut de l’élève (noble ou casté), il recevait la même formation, une rude discipline et vivait dans de dures conditions de vie. Cet enseignement était aussi l’initiation aux travaux agricoles dans des communautés de travail au profit du marabout, une initiation à la vie communautaire ainsi qu’une mise en situation afin d’obtenir le sens de l’humilité, de la vie ascétique et de l’endurance pour faire face aux épreuves de la vie.
L’aumône mettait le talibé en contacte avec une grande diversité de réalités et créait des liens fort entre les familles. Il s’agissait d’un contrat social où le marabout chargé de l’éducation des enfants recevait une contrepartie de la part des populations sous forme de biens matériels ou prestations de services. La mission des écoles coraniques était aussi la diffusion de l’Islam, la reproduction de la classe de lettrés ainsi que la production d’exemplaires du Coran : Cheick Mouhamadou Bamba, par exemple, formait des groupes de « Hafiz » (élèves ayant mémorisé parfaitement le Coran) pour multiplier les copies du Coran et les conserver dans sa bibliothèque personnelle. Il entourait ces élèves de faveurs et ceux-ci se déplaçaient de toutes les régions. Des liens solidaires se créaient entre la famille du marabout et celle du talibé car souvent ce dernier accueillait en échange le fils du marabout lorsqu’il ouvrait sa propre école, il se mariait avec sa fille ou encore il donnait le nom du marabout à son premier fils. Le milieu d’apprentissage devait être austère et isolé pour favoriser l’endurance, la force du caractère, la patience, la maîtrise de soi, l’esprit de solidarité, le respect et la responsabilité. L’observance des lois établies par le marabout devait être étroite. Souvent la souffrance était perçue comme nécessaire dans l’éducation pour pouvoir surmonter toutes les difficultés de la vie, un talibé pouvait revendiquer le manger et le boire mais il ne pouvait pas vivre dans les meilleures conditions. La participation active de l’enfant aux tâches économiques valorisait la position des garçons qui assuraient eux-mêmes leur subsistance.
Ce que nous vivons de nos jours est donc totalement différent et on peut dire qu‘il d’un glissement néfaste, avec des soubassements hypocrites de traite des enfants, car étant devenu de la main d’oeuvre pour les „faux marabouts de nos jours“ et qui ternit l’image du vrai marabout, maître coranique véritable mais aussi du vrai talibé, aspirant au savoir.
Selon vous qu’est ce qui explique l’indifférence générale de l’opinion publique sénégalaise par rapport à ce phénomène ?
L’école coranique a toujours été vue comme un obstacle à l’imposition du Français comme langue et instrument de domination et l’objectif était de mettre fin à son évolution. L’enseignement français n’avait pour but que l’amélioration de la valeur de la production en n’a jamais été ouvert aux réalités culturelles et sociales locales, héritage idéologique qui continue à peser su l’école publique sénégalaise aujourd’hui, qui n’a toujours pas adopté les langues nationales dans tout le système éducatif national,et reste déconnectée des besoins de la population.
La langue maternelle transmise de génération en génération constitue un élément important de l’identité de toute communauté. Il est donc important qu’on la pérennise, la protège et la garde précieusement dans nos communautés respectives.
L’éducation au sein de l’école coranique n’a pas de conditions d’accès, ni de sélectivité, ce qui constitue un avantage important, comparé aux conditions d’accès à l’enseignement occidental.
Cette situation s’explique surtout par une seule constante: une mauvaise volonté politique de construire un véritable curriculum pour l’enseignement de l’arabe et du Saint Coran. A savoir un cycle alternatif, où l’on gagne deux fois: la foi et le savoir.
À l’école coloniale on n’apprend le savoir et on y perd sa foi. Aussi longtemps que l’empreinte coloniale sera persistante et un égarement à défendre une langue plus que notre propre identité, le Français, qui nous a été imposé par le colonisateur comme notre langue nationale, jamais nos enfants ne seront bien éduqués comme nous le voulons, ni dans leur Religion ni pour la vie de tous les jours.
Quelle est, selon vous, la part de responsabilité des élites religieuses du Sénégal dans la situation préoccupante des talibés njaangan? Y-a-t-il un manquement aux obligations morales de la part des religieux ou peut-être une connivence?
La pratique de la mendicité pour certains est licite, noble et digne de respect puisque le maître doit se consacrer à la quête du message divin et hautes valeurs spirituelles dont le peuple à besoin. La quête permet de même l’apprentissage de l’ascèse et l’humilité, le rapprochement de Dieu. Les vrais maîtres coraniques n’entretiennent aucunement une connivence face à cette situation des talibés de nos jours.
D’autres marabouts vont même chercher les enfants dans les pays limitrophes en situation de crise et les font passer pour les leurs afin de les faire travailler. Ceci ne peut qu’être qualifié alors que de traite condamnée par la loi qui ne s’applique malheureusement que rarement.
Ne voyez-vous pas un échec des gouvernements successifs dans le fait que le phénomène talibé njaangan avec tout ce qu’il comporte comme violence (châtiments corporels, viols, abus sexuels, pédophilie, maltraitance, privations, mendicité etc.…) existe jusqu’aujourd’hui au Sénégal? En d’autres termes l’État du Sénégal n’a-t-il pas failli à sa mission dans ce sens ?
Le fait de confier un enfant à un vrai maître coranique est une habitude socioculturelle au Sénégal, car un enfant pouvait également être confié pour son éducation à un oncle, un frère…. Mais la pauvreté, l’abandon de pratiques traditionnelles qui étaient favorables à l’enfant (liens de solidarité, entraide), la nucléarisation de la famille et l’exode rural vers les villes et à l’extérieur provoque une réduction du contrôle social sur l’enfant et sa famille. La scolarité a affaibli le vécu des compétences des parents à éduquer, laissant le pouvoir à d’autre et diminuant le droit de regard sur les pratiques de l’autre. La détérioration des rapports de voisinage et communautaires codés comme c’était le propre de la vie au village et les activités de la mère à l’extérieur du domicile, seule face aux responsabilités économiques et domestiques de la famille et sans personne pour la remplacer, sont des variables déterminantes favorisant les démissions parentales. Dans les sociétés de consommation les enfants sont de plus en plus ressentis comme un fardeau et une entrave à la réalisation des objectifs assignés par le système social.
Un état comme le Sénégal n’a pas le droit de laisser ce phénomène des enfants de la rue demeurer sans solution durable et définitive.
Si nous avions préservé notre identité et préservé notre patrimoine, par l’introduction de nos valeurs culturelles africaines, de l’enseignement coranique ainsi que des langues nationales dans le système éducatif afin qu’il réponde aux aspirations et besoins légitimes des populations, ces phénomènes étrangers et étranges entre autres de viols, d’abus sexuels, de pédophilie, de toute autre de maltraitance n’aurait jamais proliférés et seraient inexistantes.
Mais en adoptant une autre langue, nous avons adopté une culture, et avec tous les maux de la société et des gens qui la parlent.
Qu’en est-il des intellectuels sénégalais vivant au Sénégal et de ceux de la diaspora ? Ne sont-ils pas assez critiques par rapport au sort infligé aux talibés dans les daaras au Sénégal? Est-ce un défaut de perception ou plutôt un manque d’objectivité volontaire pour échapper aux éventuelles représailles de la part des religieux en cas de conflit ?
Les points de vue sont très divergents. Il existe à présent un débat sur l’avenir des écoles coraniques car certains sont favorables à sa perpétuation, comme les maîtres d’école qui se considèrent garants de la transmission du livre Saint à travers les générations: leur devoir sacré est de déposer le texte sacré tel que reçu dans le maximum de mémoires et pour eux les difficultés inhérentes à cette tâche sont minimes comparées au bonheur d’avoir accompli leur devoir le plus important de leur vie et de recevoir la récompense de l’au-delà. D’autres s’opposent radicalement à sa perpétuation puisqu’ils pensent que ce type d’éducation est inutile dans la société actuelle et que la simple mémorisation du Coran ne peut pas être positive. Ce type d’enseignement entraînerait des problèmes et représenterait un obstacle à la laïcisation de la société et une résistance socioculturelle au développement. La position intermédiaire est celle de ceux qui sont favorables à l’équilibre entre la consolidation et le maintien des identités culturelles et la modernité et ces exigences pour aboutir au développement spirituel et matériel de notre nation, le Sénégal.
L’Etat, en premier chef, ensuite les autorités religieuses, ont la responsabilité de prendre en charge les écoles; mais encore faudrait il que cet État nous démontre une volonté politique réelle d’améliorer la situation générale, globale de tous les enfants sénégalais, talibés ou pas talibés, enfants de la rue ou pas.
Il est important aussi de souligner les aspects positifs de l’enseignement coranique. L’enseignement du Saint-Coran permet d’acquérir des connaissances, des pratiques, des valeurs, et une éthique parmi lesquelles il est bon de citer:
Savoir et pratiquer la religion correctement, faciliter l’apprentissage de l’arabe, créer un esprit de solidarité, promouvoir la force du caractère, acquérir des principes moraux universels, améliorer les relations humaines avec des règles aptes à assurer la justice entre les hommes, apprendre les vertus de la patience et la persévérance, encourager la paix sociale, diffuser le savoir, la sagesse, s’initier à la vie communautaire, à l’humilité et l’ascèse, maîtriser les pulsions, respecter le créateur et avoir le sens de la responsabilité, aimer son prochain, savoir être et savoir faire, cultiver la mémoire et l’attention auditive.
Ces choses, combien nos dirigeants gagneraient t-ils à se les réapproprier, mais pas seulement eux, chaque individu censé ?
Ne pensez vous pas que le phénomène talibé est au fait une manifestation de l’esclavage sous une autre forme ou peut-être une servitude involontaire ?
Pas du tout, il résulte de notre seule négligence et de notre seule hypocrite « massla », d’un phénomène devenu normal. Serigne Touba, Mame El Hadj Malick nous ont légué qu’une seule chose, le culte de la foi et du travail. Il faut que nous nous regardions en face et acceptions de changements nos mauvaises pratiques, nos mauvaises intentions, nos mauvaises pensées, l’installation de la médiocrité au détriment de l’excellence, et notre course effrénée vers la fortune, elle ne nous mènera que dans la tombe.
De l’avis du Ministre de l’Education Nationale Mr. Ibrahima Sall, l’enseignement du Saint Coran va bientôt être introduit dans les établissements d’enseignement public au Sénégal, pensez-vous que cette belle initiative pourra contribuer à enrayer le phénomène « talibé njaangan » ?
Pour ma part, mon attitude c’est « wait and see ». Qui peut le plus peut le moins, et l’État sait ou saura mieux que personne ce qu’il doit faire, avec quels acteurs ou partenaires travailler pour éradiquer ce fléau, comment trouver les moyens, avec une véritable volonté politique de prendre enfin en charge entièrement « l’enfant sénégalais », le citoyen sénégalais, « du berceau à la tombe ».
A votre avis que faudrait-il faire pour mettre définitivement un terme au fléau social « talibé njaangan » ?
Pour lutter contre ce fléau, arriver au résultat « 0 talibé dans la rue », il faut toute une armada de mesures appropriées et durables. Ces mesures devront aller de pair avec une synergie d’acteurs de toutes les parties responsables de la vie et de l’éducation de l’enfant. Je vous citerai quelques :
- mobiliser les talibés des daaras autour de l’école, ce qui revient à construire un vrai curriculum, du préscolaire à l’université, avec l’apprentissage de l’arabe, du coran et du français,
- Elaboration et suivi de micro projets éducatifs de soutiens aux daaras existants déjà,
- Réception et encadrement des talibés, par la création, la construction d’internats,
- un combinaison d’actions humanitaires;
- parrainage pour leur formation et leur alphabétisation des talibés
- imposer une contribution au développement du secteur éducatif par les sociétés privées nationales, affecter une partie de notre recette fiscale à l’éducation,
- Promotion de l’assistance sociale (médiation entre familles et structures sociales, économie familiale, participation à la vie sociale) intervenir au niveau familiale pour mieux faciliter l’intégration et leur réinsertion ;
- Aide à l’enfance et à la famille; soutenir moralement
- Insertion des jeunes talibés, et filles en situation sociale difficile par l’encadrement pour l’emploi et la formation, l’apprentissage professionnelle, alphabétisation (suivi personnalisé jusqu’à l’insertion, programme de formation, stage) ;
- mettre en place des activités génératrices de revenus pour ceux qui on dépassé l'âge de la scolarité
Concernant les marabouts
Procéder à un recensement des “ faux daaras“ et identifier autant que faire est possible les „faux marabouts“Demander l’assistance de l’autorité territoriale, pour ficher toute implantation de daaras suspect sur le territoire national
Sécuriser nos frontières, pour lutter contre la migration des mendiants, des enfants accompagnés par des marabouts itinérants,
mettre en place un partenariat avec les vrais marabouts, les accréditer et les faire reconnaitre par l’éducation nationale organiser les marabouts en coopératives, afin de pouvoir leur permettre de bénéficier d’un appui matériel, financier, et aussi d’un accompagnement par les foyers religieux, car les vrais maîtres coraniques ont toujours une autorité morale dans la communauté musulmane. appuyer ces derniers en nourriture et logistique de toute sorte (didactique et matérielle créer des fonds d'aides et de subventions en vue de diminuer la mendicité voire l'enrayer.
Mr. Alassane Diagne est consultant en éducation et gestion environnementale. Il est le
coordonnateur du projet « 0 talibé dans la rue » + enfance - éducation – jeunesse- emploi
en partenariat avec l’association ASCOTAL (Association Communautaire pour la Scolarisation des Talibés).
L'auteur Abd El Kader Niang
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